Le test d’Alcock-Paczynski permet de contraindre la cosmologie de l’Univers par la mesure de la déformation dans l’espace observable d’un objet sphérique ou symétrique dans l’espace réel.
Pour ce type de sondage, il est important de pouvoir mesurer un flux faible qui tend vers le proche infra-rouge pour les supernovæ plus lointaines. Il nécessite des télescopes de grande taille, avec un champ de vue important, et un suivi (la mesure des courbes de lumières) qui peut se faire grâce à une cadence de suivi dite « Rolling Search» où l’on observe la même région du ciel régulièrement à quelques jours d’intervalle. La densité plus grande d’objets à grand redshift permet d’obtenir une statistique suffisante avec des observations de champs du ciel plus réduits. Les projets phares de ces dernières années pour mesurer les supernovæ dont les redshifts vont de 0.2 à 1.0 ont été SNLS et SDSS.
Le CPPM est membre actif de SNLS depuis ses débuts en 2004. SNLS a publié en 2010 l’analyse de 3 ans de données qui représente la meilleure précision de distances pour les hauts redshifts <1.0. Il est apparu que l’erreur dominante est liée aux effets systématiques de la procédure d’étalonnage. Cet étalonnage développé pour SNLS est cependant le meilleur obtenu à ce jour pour ce type d’instrument et ce résultat pointe vers la nécessité de travailler encore sur ces méthodes pour améliorer les résultats futurs.
En parallèle, d’importants efforts sont menés par des groupes indépendants pour compiler les observations supernovae issues de différents relevés afin de pouvoir identifier et réduire les incertitudes systématiques. C’est dans ce cadre qu’une analyse commune entre les données supernovae de SDSS-II et de SNLS 3-ans a été menée, ce qui a produit la compilation JLA (joint lightcurve analysis), la mesure la plus précise à ce jour du diagramme de Hubble, qui comprend 740 SN 1a.
Dans les projets en cours, le nouveau sondage Dark Energy Survey (DES) a pour but de mesurer plus de 3000 supernovæ lointaines dans les années à venir. Un projet de mesure de supernovæ lointaines est aussi en cours de démarrage avec le télescope Subaru, pour améliorer la statistique et la précision des objets à plus haut Redshift.
A l’horizon 2020, il existera des lots de supernovæ à grand redshift et bas redshift venant des projets précurseurs à LSST qui auront apporté une amélioration de l’état actuel. Le projet LSST de par son grand champ de vue et son extrême cadence va réunir avec un même instrument la capacité à mesurer un grand nombre d’objets, à la fois à bas et haut redshift, un étalonnage qui devrait gagner un ordre de grandeur et un contrôle des systématiques permettant d’obtenir les meilleures précisions sur le diagramme de Hubble des supernovæ.
Le test d’Alcock-Paczynski permet de contraindre la cosmologie de l’Univers par la mesure de la déformation dans l’espace observable d’un objet sphérique ou symétrique dans l’espace réel.