le 05 Aug, 2017
Comme chaque année, le groupe Renoir a accueilli des étudiants de licence et de master pour effectuer leur stage de fin d'année.
Après un travail de recherche original, ceux-ci ont été invités à décrire leurs activités et font l'objet de cette news:
Marie Aubert [Master 2]
Les vides cosmiques occupent la majorité de l’Univers et font partis des structures à grande échelle. Ces structures sont formées de filaments de galaxies et de vides.
Afin de déterminer la nature de l’énergie noire, dominante dans les vides cosmiques, on s’intéresse à la manière dont se sont formées et ont grandis ces structures à travers le taux de croissance des structures. Sa valeur est prédite dans le cadre de la Relativité Générale.
En utilisant les catalogues de galaxies issues du sondage BOSS ainsi que les catalogues de vides correspondants, je me suis intéressée à la corrélation croisée entre les vides et les galaxies qui permet d’évaluer les fluctuations de densité de matière au voisinage du centre du vide ainsi que le profil de densité du vide. A partir de ces données observationnelles, j’ai pu calculer le taux de croissance des structures, dont la valeur est en accord avec la théorie.
Joanna Berteaud [License 3]
Parmi les différents modèles de cosmologie, l’univers qui éternue est un modèle qui se base sur le fait qu’il n’y aurais pas de commencement à l’Univers. Celui-ci évoluerais à travers des phases successives de contractions et dilatations.
J’ai testé pendant mon stage la validité de ce modèle de cosmologie grâce aux observations de supernovae et l’étude du spectre des oscillations acoustiques de baryons. Les résultats obtenus ont montrés un accord entre le modèle cosmologique et les observations effectuées. Ces mêmes résultats montre même que ce modèle semble mieux correspondre que le modèle classique du Big-Bang, et que l’observation de décalage vers le bleu du spectre de galaxies pourrait apporter une preuve à ce modèle.
Sylvain Gouyou Beauchamps [Master 1]
La matière de notre univers s'organise d'une façon bien particulière à grande échelle, c'est ce qu'on appelle la toile cosmique. Elle est composée de zones très denses, les filaments et les amas, et de zones où la densité de matière est plus faible, les vides cosmiques. Avec l’arrivée des grands sondages du ciel comme BOSS, de récentes études ont prouvé que l’observation des vides nous permet de mesurer les effets de l’énergie noire, à l’origine de l’accélération de l’expansion. Pour observer ces structures il nous faut observer les galaxies qui les forment, ce sont elles qui tracent la matière que l’on observe. Il paraît donc important de connaître l’influence qu’ont les différents traceurs sur la définition des vides. Le but de mon stage au CPPM a été, à partir des données eBOSS, de comparer des vides issus de deux traceurs, les galaxies rouges lumineuses et les quasars, afin de quantifier l’influence des traceurs sur les mesures.
Maxime Jabarian [License 3]
Le principe cosmologique se base sur l’hypothèse que l’univers est isotrope et uniforme (le même dans toutes les directions d’observations). Afin de valider l’utilisation de vides cosmiques pour la cosmologie, mon stage consistait à tester ce principe cosmologique sur les vides cosmiques déjà observés.
Pour cela, j’ai utilisé les donnée obtenues par SDSS qui a cartographié l’emplacement de millier de galaxies et donc de milliers de vides cosmiques. Les résultats de l’analyse ont montrés que l’hypothèse d’isotropie du principe cosmologique est bien validée, ce qui ouvre la voie pour démontrer le principe d’uniformité avec les vides cosmiques.
Modifiée le 07 Feb, 2018